Se loger, voyager et commercer

Extérieur
◈ Matière de Construction → La matière première pour la construction des habitations est exclusivement en bois, et non en pierre, le bois étant une matière plutôt accessible malgré la pauvreté des gens, notamment avec la proximité des forêts.

La pierre n'est souvent que matière à consolider les fondations ou à l'aménagement des jardins. Bien entendu, le bouddhisme implique qu'une harmonie se doit de régner entre l'homme et la nature, non pas la dominer, aussi c'est avec le bois que l'on vient à composer les belles habitations en équilibre avec la nature.

De ce fait, les habitations ne se sont pas faites pour durer, variations climatiques obliges.

◈ Composition → L'ensemble des habitations est fait d'assemblages de poutres et de portes coulissantes, ce qui permet de réguler les températures en fonction de celles extérieures.

Ce qui consiste au bâtiment lui-même, on le désigne par le terme de moya, un auvent entoure le moya et se nomme hisashi.

Quant au sol en bois suspendu sous forme de couloirs tout autour de l'habitation, il est désigné comme étant l'engawa, il peut être ouvert sur l'extérieur ou fermé par des portes coulissantes. Ces dernières - fusuma (écran totalement opaque) et shôji (papier de riz surmonté sur bois) - peuvent être démontées et remontées n'importe où pour agrandir, rapetisser les pièces, pour aérer ou au contraire protéger du froid.

Pour ce qui est du sol, il est soit en tatami (natte de paille tressée), soit en goza (tapis de jonc), soit sous forme de planches de bois.



Intérieur
◈ Literie → Le futon est la literie exclusive des habitants du pays, il est posé à même le sol et enlevé tous les jours pour le laisser reposer dans des placards prévus à cet effet - oshiire. Les coussins pour s'asseoir sont soit en chanvre (enza) soit en tissu (zabuton), et les oreillers sont sous forme de repose-tête.

◈ Mobilier → Même s'il n'y a pas beaucoup de meubles visibles comme à l'occidentale, cela ne veut pas pour autant dire que le mobilier est inexistant. Il se marie généralement très bien à l'environnement calme et sombre des demeures.

Un élément essentiel de la tenue est l'accoudoir (kyôsoku), ainsi que les chaises sans pieds (zaisu). Les étagères ne servent qu'à déposer les oeuvres d'art et font donc office de décoration, tout comme les alcôves ( tokonoma ).

Pour les meubles plus imposants, outre les commodes (tansu) et les bahuts (nagamochi), il y a également à disposition des coffres en tout genre, tous en bois et pour les plus riches, laqués et ornés d'or ou d'argent.

Le terme de byôshôgu désigne le mobilier disposé dans les grandes pièces servant à interrompre le regard.

Ainsi font partie de cette catégorie les paravents pleins (byôbu), les paravents pour suspendre les vêtements (ikô byôbu), les porte-kimonos (ikô), les écrans sur pied faits d'un seul panneau (tsuitate) ou à rideaux suspendus (kichô).

◈ La Toilette → Le bain se trouve généralement dans un petit édifice séparé de la demeure avec son propre mode de chauffe - consistant en un four indépendant, et la manière de se laver (se nettoyer le corps avant de se baigner) a donné de nombreuses variantes de bains.

Dans la plupart des cas cependant, il y a toujours une bassine, des cruches et une peuplade de présentoirs ou armoires à peignes et de coiffeuses.

Pour les moins riches, le bain public - qu'il soit mixte ou séparé - est le lieu privilégié pour le lavage ainsi que pour les relations sociales.  

◈ La Cuisine → La cuisine paraît rudimentaire puisqu'elle est placée sur un sol en terre battue où trône le four pour faire bouillir ou réchauffer les aliments.

Il existe deux types de meubles consacrés aux repas : l'un comprenant les boîtes contenant la nourriture, dont les coffrets portables et les cruches à saké; l'autre incluant les plateaux-tables (zen) et autres tables à repas (chabudai et zataku).

Ces supports sont individuels, les tables communes n'existent pas.

Les buffets de cuisine, qu'ils soient modestes ou plus imposants, servent à ranger les ustensiles pour la préparation des repas ainsi que la vaisselle et les plateaux. Divers seaux, jarres, tonneaux et fûts peuvent compléter l'ensemble.



Les plus
◈ L'éclairage → L'éclairage est volontairement tamisé, que ce soit avec l'utilisation de l'huile ou de la cire.

Les luminaires sont de trois grands types : ceux qui sont posés à même le plancher, à savoir les lampes à huiles (tôdai), les lanternes en armature de bois tendues de papier (andon) et les bougeoirs sur pied (shokudai), mais il y avait aussi le fameux teshoku utilisé même dans la rue, dont la feuille de papier protégeait la flamme des courants d'air.

Viennent ensuite ceux qui sont suspendus aux poutres ou au plafond, à savoir les lanternes dont les tsuridôrô, puis pour finir les lanternes murales dont les kaketô.

◈ Chauffage → Les éléments principaux du chauffage sont les foyers encastrés (irori) et les braseros (hibachi), ce sont des lieux qui servent de réunion familiale et ne servent pas forcément à chauffer une habitation entière, plutôt le corps.

◈ Ecriture → Le mobilier réservé à l'écriture et à l'étude comprend les boîtes à livres, à documents et à lettres, les plans de travail ou tables pour l'écriture, ainsi que les lutrins.

◈ Autels → Les habitations étant également des lieux de culte, il y a toujours au minimum une simple étagère aux dieux (kamidana) consacrées aux rites shinto accrochée à une poutre, dans certaines demeures se dresse en plus un autel bouddhique (butsudan) dont la taille et la richesse varie selon l'aisance de la famille.



Les Transports
Les moyens de locomotion sont très restreints, la plupart des déplacements se faisant à pied, il n'y a que les charrettes à bras, les roulottes, les chevaux et les boeufs pour transporter d'un point à un autre.

De plus, ces moyens sont limités aux grandes villes (surtout les pousse-pousses), même si la paysannerie emploie les bêtes ou les charrettes pour le transport de leurs cultures.

Les classes aisées peuvent, elles, bénéficier du confort plus ou moins certifié des palanquins (norimono), lesquels sont richement décorés.

Les classes les plus basses pouvaient cependant se permettre l'usage de palanquins de fortune, alors appelés kago.

En ce qui concerne les voies fluviales, au vu des restrictions gouvernementales, peu de personnes ont recourt aux barques malgré leur existence, préférant alors les voies terrestres.

Cependant, cela n'empêche pas les embarcadères d'exister pour permettre les traversées d'une rive à une autre.



Le Commerce
Le commerce et la production, sans oublier l'acheminement de ces derniers et leur stockage relève de la surveillance du clan Soga.

Bien que ce dernier soit souvent critiqué, les Soga ont toujours su améliorer, voire augmenter leur rendement depuis Sekigahara.

Le contrôle se fait par le biais de lettres à cachets rouges qu'il faut montrer aux avant-postes et en accostant.


◈ Le commerce avec l'étranger → est interdit, seuls les navigateurs obtenant une lettre à cachet rouge - signée par l'Empereur ainsi que par le clan, sont autorisés à accoster sur les côtes ou à en partir.

Toute personne ne respectant pas cette condition sera punie de la peine de mort / ou interdite de revenir sur le sol d'origine.

Les pays qui sont autorisés à commercer avec Yume sont : le Royaume des Qing (Chine) et la Hollande.

Les autres devront faire une demande directe à l'Empereur, les catholiques chrétiens seront quant à eux immédiatement expulsés ou exécutés.




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